Depuis maintenant presque 20 ans, je vais pêcher en Slovénie. Pour de multiples raisons, je reviens chaque année dans ce pays. Les paysages, les rivières, la gastronomie, les slovènes, les poissons et bien sûr la pêche à la mouche sont autant de raisons qui me poussent à faire 800kms. Evidemment toutes les rivières ne se valent pas, et certaines ont des gestions qui ne correspondent pas à mes envies. Soca, Idrijca Tolminka, Sora  etc… Vous avez forcement entendu parler de celles-ci, que ce soit pour leurs marmoratas, leurs ombres ou bien mêm leurs huchons. Voici le récit type d’une journée printanière au bord de l’Idrijca et ses affluents, qui sont une alternance de profils et d’approches.  

 

 

 

Matin: Pêcher lourd!pêche mouche Slovenie

Je pêche essentiellement les rivières du bassin adriatique, où les truites marmoratas sont présentes. Au printemps, les rivières sont plutôt fraiches le matin et l’activité des poissons, du moins en surface, n’intervient que sur les coups de midi. J’opte alors pour une pêche en nymphe au fil le matin pendant une paire d’heures. La taille des rivières variant de 10 à 30 mètres de large, j’utilise la Pure équipe en 10’6 soie de 3 pour faciliter les dérives sur les portions les plus larges.

Au mois de mai, les rivières sont encore puissantes (fonte des neiges ou pluies abondantes) et l’utilisation de nymphes lourdes type « Javis » ou bille tungstène de 3.8 est indispensable. Ne cherchez pas dans l’originalité, les Pheasant tail et les oreilles de lièvre marchent très bien en « Slo » ! En moyenne, nous arrivons à faire entre 5 et 10 poissons en deux heures de pêche en nymphe au fil. Les truites arc en ciel ( les tracteurs slovènes ! ) les marmoratas et les ombres de belle taille, offrent une diversité incroyable ! Au fil j’opte pour un compromis alliant solidité et discrétion. En pointe, j’utilise du kamoufil en 14/100 ou bien de l’onyx en 12.8/100. inutile de descendre en dessous car taille des poissons se situe dans une fourchette de 30cm allant jusqu’ à 65/70cm !

 

Pêche Mouche slovénie

Midi : En surface!

A partir de 11h, le comportement des poissons change, et nos regards se portent sur les berges et les bordures: l’activité gagne la surface. A partir du moment où nous observons des éclosions ou des gobages, nous troquons nos canne longues contre des 9 pieds soie de 5. J’avoue avoir une préférence pour la JMC Pure ou JMC Excellence, et,  bien que cette dernière soit « ancienne », elle fait toujours parfaitement le travail. Ces deux cannes possèdent à la fois douceur et précision dans les lancers mais également une importante réserve de puissance qui est très utile lors des combats. Ici, le moulinet joue un rôle bien plus important qu’une simple réserve de soie, le frein doit être précis et facilement réglable. Les modèles Large Arbor  et  démultipliés sont pour moi les plus adaptés. C’est d’ailleurs pour cela que j’utilise  le moulinet JMC Equinoxe, qui remplit toutes ces conditions à merveille ! En plus d’avoir un esthétique très sympa, il est parfaitement adapté à ces pêches de gros poissons.

 

Le top 3 de Baptiste

Même si les éclosions sont irrégulières d’une journée à l’autre, les poissons s’enchainent jusqu’à 17h-17h30 avec des modèles simples. Trois mouches sèches à avoir pour cette période :

  • Baetis en hameçon 16/18 de couleur grise ou beige. Un bon vieux cul de canard avec cerques en pardo et corps en soie de montage grise ou beige avec un léger thorax en dubbing. Cette mouche est aussi souvent imité par la fameuse « Branko killer » en 16/18, création de MONSIEUR Branko Gasparin !!!
  • Une March Brown, ne faites pas dans la dentelle, ça ne sert à rien ! Hameçon de 12, et en avant !! A cette époque, les truites ne sont pas regardantes pour gober des mouches de cette taille ! Surtout des poissons de 50 ou 60 cm !
  • Un sedge en hameçon de 12/14, type sedge bécasse ou flanc de canne avec un thorax en oreille de chevreuil. Cette mouche marche très bien pour pêcher l’eau en bordure !

Pêche Mouche Slovénie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soir:  A vue…

A partir de 17h30, souvent, les gobages deviennent plus discrets, et si on a la chance d’être sur une journée où les conditions le permettent, (niveaux et luminosité) je fais les bordures en nymphe à vue à la recherche de poissons toujours en activité mais sous l’eau. Les retournes, ou fins de lisses abritent toujours de beaux poissons. Je rallonge alors ma pointe en 12.8/100 tout en gardant le même matériel. En ce qui concerne les nymphes, misez sur la légèreté en utilisant de petites billes en 2 mm, voire en 2.4mm maximum. Parfois, l’utilisation de nymphes dotées de quelques tours de plomb sont aussi très efficaces. J’ai une petite préférence pour des Pheasant Tail avec une petite tête rouge qui fait bouger des poissons dans de nombreuses situations.

 

On ne se laisse pas abattre !

Alors, vous me direz, mais ce n’est pas possible il ne mange pas le type ? Sisi, ne vous inquiétez pas, je ne maigris pas quand je vais en Slovénie !!! Souvent je fais un casse-croute au bord de l’eau vers 11h30 (avant le passage en sèche), et le soir un bon resto avec un rapport qualité/prix défiant toute concurrence nous requinque !!

Voilà, en espérant que ce petit récit vous donne envie d’aller en Slovénie, je vous donne un dernier petit conseil soyez humble ! Le fait qu’il y ait beaucoup de poissons ne signifie pas que la pêche sera forcément facile. Par moment, c’est l’euphorie et c’est là où on mesure le potentiel de ce pays. Mais, par moments il faut gratter les poissons et chercher la  mouche, la bonne berge la bonne veine d’eau …etc. Cela permet de profiter davantage des moments de frénésie !!:)

 

Par notre Ambassadeur Baptiste Vallée

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Comme tous les ans, Jean – Marc Lepage part en escapade sur les splendides rivières slovènes. Accompagné de Fred, son binôme de pêche à la mouche, Jean-Marc Arpente en long en large et en travers, les magnifiques parcours de ce pays des Balkans, tous plus poissonneux les uns que les autres. Si durant le plus gros du séjour les parties de pêche se concentrent sur rivières et les parcours mythiques, notre duo ne manque leur rendez-vous annuel sur l’Unica, un autre paradis de Slovénie. en voici un petit avant goût… 

Diversité

Quand on pense à la Slovénie, on pense bien évidemment aux truites marmorata, aux Alpes Juliennes où s’écoule la majestueuse Soca et ses couleurs turquoises. Pour les pêcheurs qui aiment les défis, on peut aussi traquer les énormes huchons qui hantent le bassin de la Sava. Il faut avouer que ces images de carte postale sont une vraie vitrine pour le tourisme halieutique Slovène. Mais il y a également les hauts plateaux verts au sud de Ljubljana, territoire des ours et des loups, qui méritent beaucoup d’attention. Sur le territoire de Planina, à 30km au sud de la capitale, coule et disparaît une résurgence dénuée de toute pollution, La splendide Unica.

L’unica : ça vaut le détour!

Cette résurgence sort d’une montagne, serpente dans une grande prairie verte pendant quelques kilomètres et disparaît aussi rapidement qu’elle est apparue. Aucune pollution, zéro culture, un biotope exceptionnel dans un cadre enchanteur. Ça existe encore ça de nos jours ??? Cette résurgence de type Chalk stream, pourrait se comparer avec certains secteurs de la Haute Seine ou de la Sorgue avec une végétation aquatique très riche. L’eau y reste très limpide et à température constante. Qui dit végétation aquatique dit garde-manger ! Le biotope y est incroyable. Nous l’avons découverte la première fois avec Fred mon binôme en 2011. Depuis, c’est un passage obligatoire lors de nos séjours en Slovénie. C’est un secteur parfait pour tout les amateurs de pêche à vue.

 

 

 

Les poissons

Sur l’unica vous ne trouverez ni truite marmorata et ni truite arc en ciel et encore moins des huchons. Les éclosions sont variées et impressionnantes:  baetis, ecdyos, mouches de mai, trichoptères …. coups du soir d’anthologie garantis. Autant l’avouer, je ne connais pas d’autres parcours avec une eau d’une telle qualité. Pour les aficionados de la pêche à vue, en sèche ou en nymphe légère c’est le Paradis ! Le poisson roi de l’unica reste incontestablement l’ombre commun mais sa copine fario n’est pas à oublier pour autant.

Les ombres des Balkans ont la particularité d’être dorés, voire de coloris bronze, ont sur leurs flancs une jolie tâche rose et possèdent de magnifiques nageoires rouges orangées. La taille moyenne est relativement importante pour cette espèce et il est courant de rencontrer de jolis spécimens de 50cm. Concernant les truites fario, la taille moyenne est autour des 40-45cm avec certains poissons trophées dépassant les 60cm. Leur défense est incroyable notamment dû à leur embonpoint. A noter que la partie aval du parcours est également peuplée de quelques cyprinidés et de quelques gros brochets.

 

Les mouches 

  • Baetis cdc olive clair taille 18
  • Mini palmer noir taille 20
  • Sedge émergent type zc13 taille 12
  • Gammare orangé taille 14-16
  • Pheaseant tail cuivre et Pheaseant tail tête noire taille 16
  • Casque noir corps vinil rib coloris ambre taille 18

 

Le matériel

  • Canne 9’ soie 5 action fast
  • Bas de ligne dégressif avec grande pointe en 10-12
  • Ne pas hésiter à monter en 16/100 au coup du soir

Informations supplémentaires :

Carte de pêche journalière au café restaurant au centre du village de Planina. Tarif 99€ la journée.

 

Par notre ambassadeur Jean – Marc Lepage

 

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Depuis l’enfance, je rêvais d’aller en forêt Amazonienne sur le territoire des jaguars, dans l’espoir d’y croiser de caïmans, des aras, des iguanes, des singes de toutes sortes qui sautent de branches en branches dans cette végétation d’une luxuriance unique… Après quelques coups de fils avec mon pote JB me voilà parti pour un voyage incroyable dans un département d’outre mer étonnant: La Guyane française. Il y a quelques semaines, au cœur de l’hiver de l’hiver, je quittais la métropole, traversais l’Océan Atlantique, pour rejoindre ce petit bout de France niché en Amérique du sud et vivre une expérience inoubliable de pêche à la mouche en Guyane ! 

 

Amérindiens

Après une heure de vol au-dessus de la forêt amazonienne à bord d’un petit zing de la compagnie Air Guyane, j’atterris sur une petite piste à Maripasoula.  Alex et Neytan deux indiens de la tribu Wayanna m’attendent au dégrade (mise à l’eau) amérindien pour charger la pirogue. Notre projet: remonter le Maroni au-dessus des villages amérindiens, à plusieurs jours de pirogue en total autonomie, pour pêcher le Peacock et l’Aïmara. Après avoir fait quelques courses au Surinam de l’autre côté du fleuve, nous voilà partis tous les trois sur cette immensité aquatique . Le dépaysement est total. Nous croisons sur le fleuve: militaires français, Garimperos, Antillais, Amérindiens.

Ici c’est un peu le far West m’expliquent mes deux guides. En Guyane, l’armée française livre une guerre sans merci à l’orpaillage illégal. Alex me raconte que le fleuve a beaucoup changé! « avant ici on pouvait voir jusqu’à 3m de fond » me dit il. Maintenant, avec les sites d’orpaillage qui creusent toujours plus profond, l’eau a toujours une couleur marron qui fait penser à un lendemain d’orage. Les amérindiens qui dépendant de la pêche sont directement menacés en Guyane et L’usage du mercure pour la recherche de l’or est une catastrophe pour l’environnement. Malgré cela, les 6 tribus amérindiennes essayent de préserver leurs traditions et leurs modes de vie.

 

 

 

 

Haut Tampok

Après plusieurs heures de pirogue, nous voilà arrivés à notre premier campement: le saut tampok. Les sauts, qui sont en fait des rapides, sont un endroit privilégié pour la pêche des Aïmaras. La prospection ressemble un peu à celle d’une rivière à truites en montagne. L’Aïmara est un super prédateur. Tapis sur le fond ou sous un rocher, ce poisson préhistorique se jette sur tout ce qui bouge! Les attaques sont violentes, et les combats intenses. Toutefois Alex me rappelle que je ne suis pas dans les Hautes-Alpes ici, sur le fond de la rivière, en plus des terribles mâchoires des Aïmaras, il y a des raies venimeuses, des anguilles électriques (qui envoie du 800 volts), des piranhas, des caïmans, des anacondas et qu’il vaut mieux avoir un grand bâton pour tâter le terrain devant moi.

Après avoir attrapé un premier poisson qui servira de repas du soir, nous installons le carbet (cabane en amérindien). Avec quelques branches et une bâche, cela fera un abris idéal pour la nuit. Je m’assure, avant de mettre mon hamac, que l’endroit est adapté. Je nettoie un peu le sol dessous pour vérifier qu’il n’y ai pas de scolopendres, araignées, Scorpions ou autres plaisirs du genre. La première nuit dans la jungle se fera avec le bruit des chutes d’eau toutes proches.

 

 

 

Aïmara à la mouche

Le lendemain, après un bon petit déjeuner, je pars pêcher avec mon combo « tropical » dans les zone de rapides du saut. Le temps est un peu couvert, je prends très vite des attaques de petits Aïmaras sur mon streamer plombé de 20 cm. Je rate quelques ferrages et décroche les poissons sur des chandelles pendant le combat. Mince! On m’avait prévenu que c’était pas gagné car ce poisson a une fâcheuse tendance à se décrocher. cela me fait penser un peu aux tarpons. Un peu plus loin, alors que mon streamer touche l’eau au début d’un courant, dans 20 cm d’eau, la surface explose et me voilà pendu avec un poisson plus sérieux. C’est pas la même! Ma pulsation est pliée!

Le poisson est puissant et m’oblige à le suivre et dévaler les rapides plus bas. Il enchaîne quelques chandelles et je fais tout mon possible pour l’empêcher d’aller vers les embâcles. Assez rapidement j’arrive à le contraindre à venir vers moi et le fait glisser dans l’épuisette. Wahouuu quelle puissance ! Ce poisson accuse 4 kg sur la balance !JB m’a parlé qu’il existait des poissons de plus de 20kg en Guyane! Ça doit envoyer! Je suis impressionné par sa caudale énorme. Je prends le temps d’admirer ce poisson dans mon épuisette et demande à Neytan qui vient me rejoindre de me prendre en photo avec. Quel pied!

 

 

 

 

Le Challenge Peacock

Après avoir fait mes premiers Aïmaras, je décide d’essayer de valider une deuxième espèce mythique. Ici il y a une espèce de Peacock présente qui peux aller jusqu’à 5kg. Les amérindiens l’appelle le tucunaré. J’avoue connaître peu de choses sur ce poisson. Je m’équipe de ma pulsation,soie de 10 et commence depuis la pirogue à pêcher au popper.

Je monte ma ligne avec un brin de 30 cm de câble acier car il y a des Piranhas et des Aïmaras sur le secteur. Alex et Neytan ne sont pas habitués à faire des dérives et ont tendance à arriver un peu fort au moteur sur les postes. Je passe pas mal de temps à leurs expliquer comment on aborde les secteurs à la mouche avec la nécessité d’être le plus discret possible. Malgré cela, alors que j’aborde un poste d’assez loin, le premier Peacock viendra percer la surface et faire disparaître mon Popper jaune et vert. Après quelques minutes, hélas, le poisson se décroche pendant le combat.

En milieu de journée nous nous arrêtons pour faire une pause et manger sur le bord. Nous sommes à côté d’un gros arbre tombé sur l’eau que je décide de prospecter. Après seulement deux lancers, la surface explose et je prends mon premier Tucunaré. Le poisson n’est pas énorme mais quel plaisir pour moi d’avoir attrapé mon premier.  Nous faisons une série de photos et je le relâche rapidement dans son élément. Je ne perds pas de temps et recommence à prospecter autour de l’arbre. Je décide de monter sur le tronc et d’aller essayer  contre la berge derrière.  Ce n’est pas simple au milieu des branches.

J’arrive à fouetter et à shooter, mon streamer vient taper la surface très prêt de la souche contre la berge. Une première traction et Je vois un joli poisson sortir et absorber mon popper en surface. Là, c’est pas la même ! Ce peacock est beaucoup plus gros et je suis en équilibre sur l’arbre. J’arrive à le tenir dans un petit espace pour ne pas le perdre dans les branches. Je saute sur un gros rocher et l’attrape par la bouche à la main. J’hurle de joie il est magnifique! Je me dépêche de le ramener vers Alex et Neytan pour avoir une photo. Quel poisson!  Il pèse 3,5kg, nous faisons quelques photos et me voila l’homme le plus heureux sur terre.

 

Extraordinaire

Cette semaine au milieu de la forêt amazonienne sera pour moi une occasion d’assouvir  une autre passion:  l’ornithologie. Pendant les longs moments de pirogue, j’en ai profité pour prendre ma paire de jumelles.  j’ai vu des aras de toutes les couleurs voler dans le ciel, des toucans, des vautours, des engoulevents, des martins pêcheurs, des perroquets verts, différents rapaces… j’ai vu aussi beaucoup de papillons incroyables, des iguanes et même un anaconda (estimée entre 5 et 6 m), des singes écureuils, des singes hurleurs, et bien d’autres espèces encore! La nuit dans mon hamac, bercé par les bruits de la forêt, ou la journée dans la pirogue, c’était un festival de vie et de nature sauvage.

Nous avons souvent mangé du poisson avec du riz mais nous avons aussi chassé du gibier, notamment des hoccos (grand oiseau noir) une viande très bonne mais très dure. Un soir à la nuit tombée, mes deux compères me

proposent d’aller chasser le caïman en pirogue. Ce fut une expérience incroyable! Nous avons pu attraper un spécimen de taille moyenne pour manger le lendemain. Surprenant comme viande mais très bon. Alex et Neytan m’ont enseigné, comment conserver la viande ou le poisson en forêt avec l’art du boucanage. Ça consiste à laisser la viande ou le poisson en hauteur au-dessus du feu pendant toute la nuit et la journée. La fumée va permettre de conserver, mais aussi d’éloigner les prédateurs et les mouches. Leurs traditions et leurs façons de vivre aujourd’hui a considérablement changé bien sûr, mais ils essayent de garder et de transmettre leurs cultures aux plus jeunes.

La Pêche n’a pas toujours été facile. j’ai pris quand même de très beaux poissons. Comme souvent pas autant que ce que j’aurais aimé… Mais au delà de la pêche, ça a été une expérience inédite, très riche sur le plan humain, un dépaysement total en forêt amazonienne. Je garderai un souvenir impérissable de cette semaine qui c’est avérée être finalement, bien plus qu’un simple voyage de pêche…

 

La Choix matériel de Guillaume :

 

 

 

 

Par notre ambassadeur Guillaume Macé

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Que le temps passe vite… Cela faisait véritablement 4 ans que le plus grand salon de la pêche à la mouche en France n’avait pas eu lieu dans des conditions optimales. Il faut dire qu’en plus, cette 23-ème édition était très symbolique aux yeux des organisateurs, puisqu’elle  fêtait son demi-siècle d’existence ! Nous devions pour l’occasion nous aussi, signer notre présence comme il se doit, avec une toute autre dynamique !

 

 

Fidélité !

Malgré les différents contextes traversés ces dernières années, l’affluence de ce salon a prouvé que les pêcheurs à la mouche sont de grands fidèles passionnés, qui n’hésitent pas à traverser la France pour participer à ce magnifique évènement ! Ainsi, à l’issue du week end, pas moins de 4000 passionnés ont foulé les allées du SA.NA.MA, pour y rencontrer dans une ambiance très conviviale, les 90 exposants venus de toutes l’Europe. Il était important pour nous de participer à cette grande fête de la pêche à la mouche en France !

 

 

 

 

 

Satnd JMC Mouches de charette

Du Nouveau

Cette édition a été pour nous l’occasion de prendre un virage pour totalement changer de mode de fonctionnement, à commencer par notre nouveau Stand JMC/ORVIS ! Notre historique stand en bois, qui a essuyé des dizaines et des dizaines de salons, parcouru des milliers de kilomètres a pris une retraite bien méritée… Nous sommes ainsi arrivés avec son digne successeur, qui, nous l’espérons nous accompagnera aussi un bon bout de temps !

Au-delà de l’aspect esthétique, le grand changement fut surtout éthique !

En tant que marque à part entière nous avons pris la décision d’arrêter la vente directe de nos produits, par respect pour l’intégralité de notre réseau de détaillants, avec qui nous travaillons 365 jours par an.

C’est la raison pour laquelle cette année, seul le magasin ASPE ANGLER représentait et vendait les produits des marques JMC – Mouches de Charette – ORVIS et Airflo.

Toute notre équipe a ainsi pris le temps de présenter, à chaque visiteur curieux, les produits de notre vaste gamme. Ce temps consacré a été un moment de partage très constructif et enrichissant pour chacun d’entre nous, car nous sommes nous aussi avant tout des passionnés !  A noter la présence exclusive de nos deux grands champions membres de l’équipe de France, Julien Daguillanes et Grégoire Juglaret ! Quoi de mieux pour parler pêche, techniques, essayer des cannes et dérouler de la soie !

 

 

YOTO !!!

Ce salon était évidement l’occasion de présenter les nouveautés 2023 ! Les cannes IMERSION et les moulinets SOON ont fait l’unanimité, mais s’il y en a un qui a fait beaucoup parler de lui durant ce week end, c’est bien le nouveau moulinet semi-automatique JMC YOTO Nymph ! Il a été la grande star du stand et nos deux modèles d’exposition sont très certainement passés dans des centaines de mains pour être installés sur des cannes nymphe ! Les nombreux retours nous encouragent à penser qu’il équipera de nombreux pêcheurs dans les saisons à venir ! Il fallait se lever tôt samedi, pour avoir la chance d’acquérir l’un des 10 YOTO Nymph à vendre sur le stand d’Aspe Angler…

Côté chaussant de nombreux pêcheurs ce sont tournés vers les nouvelles chaussures Hydrox STUNT avec leurs semelles FEUTRE ou MICHELIN.

Enfin côté JMC une vraie mention spéciale pour le gilet JMC SPECIALIST qui a tout simplement « pété » les scores ! IMMORTEL!!!

 

 

ORVIS

Ce salon a aussi été l’occasion de présenter et faire découvrir pour certains, toute l’étendue de la gamme de la prestigieuse marque Américaine ORVIS, au savoir-faire unique. En plus des superbes cannes Hélios III et des moulinets Mirage, de nombreux pêcheurs sont venus s’équiper en waders et chaussures mais aussi en textil technique ! Dans cette catégorie, c’est l’intégralité de la gamme PRO réputée pour sa solidité qui a récolté les lauriers.

 

 

 

 

équipe JMC Mouche de charette

 

En tout cas un grand MERCI pour votre confiance et votre sympathie ! Mais aussi un grand MERCI à tous les organisateurs de ce superbe salon ! A bientôt !!!

 

L’équipe JMC – Mouches de Charette

 

 

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Et voilà, c’est terminé, me voici de retour à Lyon après 1 heure de zodiac, 1 heure de 4X4, 3 heures d’avion 8 places, 10 heures en Boeing et enfin 1 heure en Airbus ! En fait pourquoi tout ceci ? Et bien pour un voyage de pêche en Mongolie ! Permettez moi de vous parler de ce séjour, mais n’évoquant pas uniquement la pêche. 

 

COVID…

Ce voyage avait commencé 3 ans auparavant, en 2019, par une réservation pour un séjour en juin 2022… Mais voila, le Coronavirus est passé par là et de report en report j’ai enfin pu faire ce voyage en septembre 2022 !Alors de quoi se plaint-on me direz-vous ? Simplement que ce maudit virus nous a volé 2 ans, mais le temps, ne s’est pas arrêté et nous avons vieilli de 2 années, ce qui ne parait rien entre 30 et 65 ans, mais pour les plus âgés chaque année compte !

Au bout du monde

C’est malgré tout avec un enthousiasme et une joie non dissimulés que 15 jours avant j’avais commencé a préparé mon sac, avec une longue liste de matériel à emporter, mais il a fallu tailler dans le vif pour des problèmes de poids des bagages.

En matière de transport, ce voyage avait commencé comme il vient de s’achever ! Mais un vol en Boeing et bien moins confortable qu’avec un Airbus, dommage !
Au terme de ce périple, après avoir embarqué chacun dans l’un des 3 zodiacs qui nous attendaient à la confluence de la Tengis et de la Shishgid, et après une heure de descente, nous avonsl'Aventure mongole découvert notre camp !
Il est constitué de yourtes, d’un grand bâtiment sanitaire, ainsi qu’un groupe électrogène et des panneaux solaires pour l’électricité et la production d’eau chaude.

Aménagées comme elles le sont, ces yourtes, sont des logements très confortables pour 2 pêcheurs, certainement plus aérées que celles des Mongoles nomades qui abritent toute une famille avec tout le nécessaire pour vivre, d’autant que les conditions climatiques que nous avons eu ne ressemblent en rien aux températures pouvant atteindre les -50°C de l’hiver sibérien. Je dis sibérien car notre camp se situait à environ 25 kms de la frontière Sibérienne Russe.


Le camp

En plus des yourtes du staff, deux yourtes plus grandes complétaient ce petit village, une qui était notre salle à manger où nous avons dégusté de très bons repas, mélange de cuisine traditionnelle Mongole et de cuisine Européenne et une qui servait de cuisine .

Les deux rivières que sont la Tengis et la Shishgid (ou Shishged) sont situées dans le parc national de la Tengis, bassin de la rivière Shishged. Elles sont peuplées d’un nombre incalculable d’ombres, ainsi que de nombreuses truites Lenook ! Mais le poisson roi est le Taïmen !
Cette région parait être le bout du monde, mais cela n’empêche pas les gardes du parc, de visiter les camps en se déplaçant à cheval, pour venir contrôler les permis de pêche ! Un soir à notre retour de la pêche nous avons dû fournir nos passeports pour un contrôle de l’identité mentionnée sur nos permis !

 

Le poisson d’une vie ?

Nous avons principalement pêché la Shishgid, large rivière, avec des rapides au bas des parcours, mais les guides possèdent une grande habilité pour éviter les écueils, car paradoxalement cette rivière, malgré quelques fosses, n’est pas profonde, et il n’est pas rare d’avoir seulement quelques centimètres de fond. Ceci explique que les moteurs de zodiacs ne disposent pas d’une hélice, mais d’une turbine.

Je vous passe le nombre d’ombres et de truites Lenook que nous avons pêché, mais concernant les truites Lenook je ne voudrais pas être prétentieux en me cachant derrière les scores de mes compagnons de pêche. En effet je suis parti avec une douleur au bras, et à l’épaule, droits, et je n’ai pas vraiment pu m’exprimer correctement. Cependant la présence de Jérôme, médecin généraliste, dans notre groupe m’a permis grâce à son diagnostic, ses médicaments et ses exercices de m’exprimer au début sur les ombres et les Lenook ! Malheureusement une chute m’a de nouveau handicapé de manière durable, et j’ai du continuer de pêcher en sèche de la main gauche.

Taïmen

J’ai tenté malgré tout de lancer des streamers de la main gauche, et miracle, avec l’aide du guide j’ai eu une énorme touche… Mais le ferrage a été mauvais, non pas lié à mes douleurs, mais bien de ma faute! En effet j’ai ferré avec la canne au lieu de ferrer violement en tirant la soie de la main gauche ! J’ai donc dépiqué mon Taïmen, mais ce n’était pas n’importe lequel ! l'Aventure mongoleEn effet j’ai vu sur le visage de mon guide une ombre de colère qu’il n’a pas exprimée devant moi, mais de retour au camp il n’a pas pu s’empêcher de dire à notre interprète que j’avais manqué un poisson record.

C’est là que j’ai ressentie une grande déception, d’abord de n’avoir pas réalisé le but de ce voyage, mais aussi de n’avoir pas concrétisé le travail remarquable du guide pour me permettre de toucher un taïmen, et d’avoir manqué un très gros poisson que lui a vu. Il faut dire que ce guide nous a fait voir, à tous, un grand nombre de taïmens, grâce une acuité visuelle exceptionnelle et une très bonne connaissance de la rivière.

Ces taïmens se pêchent principalement, outre aux leurres, aux streamers avec une canne de 9′ soie de 9 ou 10, voire une canne à 2 mains. Par contre en canne à 2 mains il n’est pas toujours simple de propulser une grosse mouche pleine d’eau !!! Pour l’anecdote Jérôme mon médecin personnel , qui combattait un ombre a été surpris par un taïmen qui est venu lui engamer sa prise, et il n’a pas pu piquer le taïmen qui est reparti avec l’ombre!

 

Les bonnes approches

Concernant les ombres et les truites lenook, les petites nymphes que nous utilisons en Europe fonctionnent très bien, comme les perdigones, ou les oreilles de lièvre, que ce soit en nymphes au fil ou avec une sèche indicatrice. Cette dernière technique porte ses fruits, car les poissons n’hésitent pas à monter sur la mouche sèche. Pendant notre séjour, tous les jours entre 16h30 et 17h30 nous avons assisté à des éclosions d’éphémères très claires, et des petits parachutes clairs faisaient l’affaire, comme, pour ceux qui la connaissent, la Branko Killer, provenant de Slovénie, elle a fait merveille ! Par contre en dehors de cet horaire, il fallait une mouche qui flotte vraiment très haut sur l’eau. Cette mouche donnée à titre d’exemple flottait haut sur l’eau, mais si l’on ne prenait plus rien, alors qu’on la voyait encore bien, il fallait la sécher et les montées reprenaient.

Matériel

Sur le plan du matériel, j’avais emmené avec moi : Une canne JMC Pure 10′ # 6, une canne JMC compétition 10′ # 6, une canne JMC Punisher 9’ # 9, et enfin une canne 2 mains JMC Migration 13’6 # 9, ainsi que les moulinets associés. J’ai été particulièrement content de pouvoir pêcher avec la Compétition lorsqu’il a fallut pêcher de la main gauche ! L'Aventure mongole
Je ne vais pas vous noyer de détails concernant le matériel, cependant je voudrais apporter une dernière précision sur les chaussures de wading, il est préférable d’avoir des semelles feutre avec clous tungstène là encore ceux de chez JMC sont excellents. Ils sont particulièrement pointus et accrocheurs et je n’ai pas eu à déplorer de glissade contrairement à mes compagnons (Même si j’ai fait une chute dans le courant, mais pas suite à une glissade ! Peut être ais je eu la partie cul plus lourde que la partie tête).

 

Le début d’un fléau ? 

Je ne voudrais pas finir ces lignes sans évoquer 2 sujets que sont les cormorans et mes compagnons de voyage. J’ai été très surpris de constater que la rivière était infestée de cormorans. Ce phénomène est récent 4/5 ans tout au plus. Un des gardes pêche qui est venu manger avec nous le dernier soir de notre séjour, nous a dit qu’il y a 4 ans il était avec un pêcheur Tchèque et qu’ils ont vu pour la première fois, 2 cormorans. Le pêcheur Tchèque lui a dit de les tuer immédiatement, car il aurait à le regretter, mais le garde pêche ne voulait pas tuer des oiseaux….. Depuis les cormorans prolifèrent et les autorités Mongoles réfléchissent en concertation avec entre autre, les associations qui s’occupent des oiseaux, de la politique tenir! Il y a de quoi être inquiet.

 

Une aventure humaine… 

Je voudrais remercier Patrice avec qui nous avions prévu ce séjour, mais aussi Jérôme mon médecin traitant durant ce périple et Marc, 2 médecins de la région, anciens compétiteurs de pêche à la mouche. Marc possède un humour caustique qui a été apprécié par tout le groupe. Dominique un Helvète chasseur de pierres qui nous a fait découvrir certains petits trésors cachés de nos rivières et Guy sont compagnon de yourte un Comtois avec le cœur sur la main, pour fournir en mouches tous ceux qui n’en possédaient pas assez, ou pas les bonnes ! Et pour finir Stéphane et Christian avec qui nous avons eu la chance de partager un secteur de pêche.
Je terminerais en remerciant tous les membres du staff mongols : le chef de camp, les guides, l’interprète, les cuisinières, sans oublier l’homme à tout faire qui allumait le poêle avant notre retour de la pêche et surtout qui à 6 heures le matin venait le rallumer, car fin août début septembre les nuits sont fraîches… Je ne vous dis que ça!

Déjà nostalgique de la Mongolie…

Par Christian Salvayre